Dans les hauteurs du mouvement de la Vie, la Sérénité serait-elle monotone ? De telle sorte que le ‘moi’ décide de connaître les péripéties, les frénésies des profondeurs terriennes ! Le manque de variétés, sans imprévus, sans surprises l’ennuie. Aussi, après réflexion, l’individualité part à la recherche d’égos semblables et différents à la fois.
La descente s’entreprend dans le cocon douillet d’une intermédiaire capable de le transmettre dans une futuriste atmosphère. Neuf mois nécessitent sa complète élaboration. Il éprouve sa fabrication d’organisme de chair et de sang en tête à tête.
Sa séparation de l’être vivant, qu’il appelle mère, se fête comme heureux événement par les membres de cette originale communauté dans laquelle il apparaît.
À sa naissance, ce nouveau moi, revêt une forme particulière. Il poursuit son existence dans un transformé mouvement de dimension.
Arrivé dans le lieu terrien, le choc provoque un cri. Puis, il ouvre les yeux, voit un autre moi semblable à lui et différent à la fois.
Il n’est plus seul ! Soulagement !
Graduellement, il l’approche, le découvre, lui parle, le touche !
Au fur et à mesure du temps, il établit une relation étonnante avec d’inégaux soi. En certains cas, il jouit du bonheur, tantôt l’insatisfaction surgie. Il ne saisit pas !
L’affinité se rejette ! L’incompréhension prend place ! Qu’est-ce à dire ?
Il ne ressemble plus à l’autre essence !
Des couleurs différentes apparaissent. Elles ne s’unissent plus aux siennes, mais s’opposent, se choquent. Un éloignement s’établit. Que se passe-t-il ?
L’attirance de la découverte s’écarte. Le paysage s’assombrit, le sourire disparaît.
Les nuages cachent le Soleil, l’harmonie s’éteint !
Insupportable !
Le moi aperçoit d’autres semblables. Il court à leur rencontre. Le processus s’enclenche à nouveau. Attrait, fascination, osmose. Puis la réalité revient subitement : désaccords de points de vue. Amplification lorsque d’autres égocentristes s’ajoutent à la relation, y viennent déposer leur grain de sel. Le trop salé rejette les ingrédients de la composition générale.
S’ensuit un brouhaha ! Qui veut le monopole de la fabrication du plat servi ? Des bagarres découlent. La tempête règne. À quand l’accalmie dans ce désordre ? L’imbroglio ne met rien en ordre de manière éclairée, pondérée.
L’enclenchement associatif de la variété ne se considère pas avec la différence des originalités manifestées. Chacun se croit similaire à l’autre. Il n’en est rien
Semblable dans l’aspect physique, certes ! Différent dans la psyché !
Les pensées sont dissemblables de la vision des choses exprimée. Les impressions des événements sont tout aussi diverses qu’il y a de témoins à vivre ces circonstances.
Faute d’harmonie, la cacophonie s’installe. L’absence d’un chef d’orchestre se fait sentir !
Qui assurera cette fonction ? Afin qu’une mélodie enchantée ravisse tous les moi ?
De longs débats s’engagent parmi eux. C’est ainsi que certains prennent la main, tandis que d’autres subissent silencieusement l’emprise.
Le déséquilibre s’incruste dans le relationnel qui ne laisse pas de place à l’expression de tous.
Inconscience ! Ignorance ! Ou bien son contraire dirige ces approches.
Des séparations de groupe s’imposent, dans une ambiance polluée de : « faut qu’on ! y a qu’à ». Le dialogue se rompt !
Ensuite, s’installent sournoisement des attitudes malintentionnées qui obligent les moi à se ranger ou à s’éloigner du panache blanc de la servitude.
L’étau se resserre de plus en plus.
L’air devient irrespirable dans l’espace du mouvement libre !
Les moi se tiennent serrer les uns contre les autres.
Les odeurs s’insupportent !
Il n’est plus possible de maintenir le groupe.
L’éclatement accompli s’accompagne de regrets de n’avoir pu, de n’avoir su conserver le lien indéfectible de Vie d’Union avec les tiers.
Qui sont les mêmes semblables et à la fois différents !
La quiétude fait défaut à l’individu
Il aspire à vivre, à nouveau, dans la tranquillité, dans la zénitude de l’Esprit.
Les troubles l’épuisent, les émotions impulsives provoquent la nervosité, les inquiétudes.
Le culte du moi entreprend le retour à l’état d’un ciel serein.
L’imperturbabilité de la Sérénité lui manque tant !
Marie Pierre AUBERT Thérapeute Holistique Channel de l’Unité des Maitres Akashiques – Auteure –
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Dans les Hauteurs du Mouvement de la vie, il ne peut y avoir de monotonie. La descente vers la vie terrestre se fait dans le but de partager, de « distribuer » la Conscience de ces Hauteurs, mais ce choc, et l’épuisement aussi, que provoque la réalité de la matière et du monde terrestre peut nous faire oublier, pendant des dizaines d’années parfois, et puis aussi épisodiquement au cours de notre existence, Ce pour quoi nous sommes venus. Durant toute une vie, d’autres chocs se produisent, pour contrer le traumatisme initial, pour nous réveiller enfin de ce comas constant ou épisodique. A mon sens, le véritable réveil consiste à certes éclairer la dualité, les oppositions, dont nous pouvons être tour à tour victimes ou instigateurs, mais au final, notre propre Lumière consiste à éclairer, mettre en évidence, surtout l’Idéal, à savoir l’Unité, l’Amour dont toute chose et tout être est issu. Et puis se reposer, intérieurement, dans les Hauteurs du Mouvement de la Vie, là où il ne peut y avoir de monotonie.
Bonjour très chère Anne-Marie. Monotone du grec monotonos, monotonia « fait d’être uniforme ». C’est-à-dire qui est sur le même ton n’introduit aucune variété ni surprise. Ce qui ne permet pas à l’individu de se sentir vivant ! Comme tu le dis, il a ce besoin d’action, de distribuer, de partager ou de contrer des chocs provoqués ou institués par lui.
Être uni dans une forme cause pour lui la peur du néant, de son existence, de son contrôle, de sa puissance. Ce que représente la mort. Il n’est plus ! Cela lui est insoutenable ! Il doit se sentir absolument vivant ! De conséquence, l’individualité préfère subsister hors de l’Unique et privilégier sa personnalité éphémère. Coeurdialement, Marie-Pierre
Tu nous décris le déroulement de la plupart des relations qui, le plus souvent, ne sont que le choc d’egos dans des rapports de force et de pouvoir, détruisant irrémédiablement tout ce qui aurait pu devenir des rapports d’Amour. Ce que beaucoup appellent l’Amour n’est, en réalité, qu’amour ou plutôt désir de possession, appétit sexuel émotionnel, dénué de tout sentiment, jusqu’à finir souvent en ce que Rafaël Payeur définit comme « le frottement de deux épidermes ».
Sans en arriver forcément à cela, une relation parait souvent moins intéressante quand elle est paisible parce qu’elle apporte moins à l’ego qui ne veut que s’opposer et conquérir. Alors qu’une relation sereine, fondée sur le respect, la compréhension, la tolérance, le partage est tellement enrichissante spirituellement ! C’est ce qu’on peut vivre avec son « Parèdre », l’Ame Sœur chez les Druides, lorsqu’on a, enfin, la chance de le rencontrer. Ce qui est ton cas, je pense, vu ce que tu écris.
Que la sérénité devienne monotone, pour certains, c’est le cas. Ils ne supportent pas d’être heureux, ça les ennuie. C’est que leur sérénité n’est pas de celles qui apportent la paix de l’âme. Alors, ils ne peuvent pas comprendre. Et ils devront recommencer.
Comme d’habitude, Marie-Pierre, tu nous enseignes tout ça avec ton calme et ton sourire intérieur, en toute simplicité et sans jugement. Dans une belle logique, des termes explicites et la fluidité de ton style que je trouve toujours aussi personnel et spontané. Merci.
Bonjour très chère Agnès. Ton analyse pertinente a bien saisi ma description sur le déroulement du relationnel. Il est vrai que la Sérénité vous habite lorsque l’on vit avec son « pendant ». À savoir, son équivalent qui a la même valeur.
Comme je le dis en réponse à Anne-Marie, l’individualité a besoin de se sentir « vivante ».
La Paix tant évoquée, n’est pour le moment, qu’un mot vide de sens. Si l’Humanité avait Conscience de sa représentation, c’est-à-dire de LA rendre présente dans le quotidien ; notre Planète serait tout autre, n’est-ce pas ? Coeurdialement, Marie-Pierre