Initié au Chamanisme. Petit, je découvris les plaines, les ruisseaux, les sifflements des oiseaux et les traces d’animaux. Les anciens veillaient à mon éducation avec tendresse et sourire. Je les voyais fumer le calumet au cours d’interminables discussions le soir autour du feu. Les femmes écoutaient et participaient en fredonnement des mélodies. Le feu crépitait et les flammes s’élevaient haut dans le ciel pour honorer les étoiles qui brillaient dans la nuit. Leur éclat allumait nos cœurs qui s’unissaient à elles à lui, le caché, le mystère. La Nature régulait nos vies, nos chants, nos espoirs, dans des actions joyeuses et heureuses. La communauté était liée par des tâches attribuées à l’ensemble.
Les anciens enseignaient les enfants
Les jeunes hommes partaient à la chasse pour ravitailler le camp, les femmes confectionnaient les habits, préparaient la médecine des plantes. Nous prenions soin de nous et de la Terre, notre mère nourricière. Le matin, au lever du soleil, nous rendions hommage à la Nature en lui déposant des offrandes et nos bienveillantes attentions, c’est ainsi que nous renforcions nos intimes qui s’unissaient dans une même ferveur de respect partagé.
Les chants des tambours s’élançaient dans l’étendue infinie pour converser avec l’invisible de ce que nous étions et qui nous guidait dans nos actions. Je me souviens des jours de chasse, j’y participais en observateur, c’est ainsi que nous apprenions le langage d’une nature familière, elle nous menait vers d’autres territoires pour découvrir le bison. Ce dernier se déplaçait par troupeaux, ils migraient vers des plaines enclavées, cela les mettait à l’abri pour quelque temps. Nous nous approchions d’eux, nous faisant reconnaitre, ils nous regardaient, nous sentaient. Dans ces instants d’intime contact, un dialogue silencieux s’échangeait. Chacun avec l’accord de l’autre, entreprenait l’action nécessaire. Celui de proposer sa vie pour nourrir un peuple d’indigènes et l’amérindien honorait son geste d’offrande. Une commune union s’établissait et se poursuivait dans le quotidien.
Le cercle des Kokoum
C’est la ronde des grands-mères, les femmes qui n’ont plus de « lunes ». Elles se réunissaient pour communier avec l’Esprit de la Terre dans un cercle consacré à l’échange de la libération des quatre phases de la Vie, en compagnie du feu. Quatre paquets de brindilles ficelés étaient confectionnés. Le premier correspondait à la petite enfance, le deuxième à l’adolescence, le troisième à l’adulte et le quatrième aux grands-mères.
La Petite enfance est le début de l’existence de l’humain, elle se termine à la puberté. Un paquet de brindilles noué avec un cordon doré est remis à une grand-mère présente. Elle délie la ficelle, et les petits bâtons heureux dansent, dansent, puis, ils se regroupent pour prendre la forme de l’adolescent.
L’Adolescence constitue la période de transition entre l’enfance et la vie d’adulte. Elle est ponctuée par des expérimentations de dépendances d’alcool, de cigarettes ou de drogues en tous genres. Les brindilles sont remises à une différente grand-mère, elle dénoue l’attache qui se transforme en serpent, il se déroule. Les autres branchettes deviennent à leur tour des reptiles qui serpentent et s’enfoncent dans le sol. L’instant d’après, un petit arbre sort de la Terre.
L’Adulte
Est une personne parvenue au terme de sa formation biologique. Elle a terminé sa puberté, dépasse l’adolescence et perpétue l’espèce par la voie sexuelle. Le particulier se constitue sur trois plans, le physique, les émotions et l’intellect. Les métamorphoses permettent à l’adulte d’atteindre sa maturité. Le troisième paquet de branchilles est remis à une autre grand-mère. Elle délie le cordon qui se transforme en une ceinture qui s’ouvre… Les images de responsabilité familiales, sociales se présentent, l’individu est pressuré dans des exercices de contraintes. Les bâtonnets forment un triangle. La pointe du haut est l’enfance, la gauche l’adolescence, la droite l’adulte.
La grand-mère
Dun âge mûr évoque la Sagesse. Cette période d’existence est caractérisée par le ralentissement progressif des activités biologiques. Les rides s’expriment sur son visage entouré de cheveux blancs. La douceur se lit sur sa figure, le pétillement de la vie dans ses yeux, la tendresse dans ses bras, ses mains. Elle propose ses expériences, ses compréhensions, son amour à tous ceux et celles qui veulent recevoir la Flamme Lumineuse qu’elle est devenue. La transmission permet l’immortalisation de l’œuvre accomplie.
Le quatrième paquet de rameaux est offert à une dernière grand-mère.
Elle le délie de sa cordelette qui se transforme en une couronne entrelacée. Des elfes venant de la Terre déposent cette tresse fleurie sur chacune des têtes présentes. Les fées de Lumière remettent un cadeau dans le creux de leur main. L’ensemble des femmes se lève et va vers le feu sacré. Elles marchent en conscience et offrent leur amour à la Mère-Terre. Assises à nouveau en cercle, les yeux fermés, elles établissent le lien avec le centre intérieur de Gaïa. Un diamant apparait, il s’ouvre, il accueille le précieux de chacune qu’il dépose en son sein. Le cristal se referme, il porte en lui tous les cœurs dans l’invisibilité terrienne, là où réside le Grand Maitre Cristal, gardien de nos cristaux akashiques.
La symbolique
Ou l’art d’interpréter pour mettre en évidence une vision par des mots, des images, des gestes. Une marque particulière qui représente quelque chose d’autre par association et permet de décrire ou d’analyser les mondes. Le diamant est la plus magnifique gemme qui existe, taillé à la perfection, il est composé de plusieurs facettes. Sa beauté est due à la pureté de sa transparence. Il personnifie la Sublimité Céleste de l’individu.
Mes aspects revêtent ce que je fus, ce que je suis, ce que je serai. Ces trois capacités se déroulent dans l’instant présent de mon quotidien, elles me permettent d’Être ce multiple dans l’Un.
Cher lecteur, sais-tu que tu possèdes une encyclopédie rassemblant tes connaissances humanistes, elles sont actuelles en ton intériorité.
Sois le chamane que tu es et as toujours été. Tu es bien la personne qui entre en contact avec le monde des Esprits, du seul fait que toi-même l’Es.
Les anciens ont déposé leurs cultures, leurs croyances et leurs pratiques, qui font de toi un Initié à la Nature profonde. Rappelle-toi ce lien qui te relit à l’ensemble.
Marie Pierre AUBERT
Site : https://akashaphilosophiempa.eu
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Bonjour,
Très beau texte ! Je ne sais de quelle ethnie il vient, mais il me fait penser aux Sioux Lakotas… J’ai vécu un peu à Pine Ridge, j’y ai découvert une sorte de philosophie qui ne ma plus quittée… Aujourd’hui, beaucoup de choses se sont transformées, je suis restée fidèle à cette approche de la compréhension terrestre… Merci ! Belle journée en ce dimanche et bel automne !…
Jacqueline